Théophile OBENGA :

 

Théophile Obenga est né à Brazzaville au Congo. Il a fait ses études primaires et secondaires au Congo, ses études supérieures en France (Bordeaux et Paris-La Sorbonne, années 1960), aux USA (Pittsburg) et en Suisse (Genève, à partir de 1968). Il s'est spécialisé en Philosophie, Egyptologie, Linguistique historique comparative, Archéologie préhistorique, Sciences de l'éducation.
En 1961 Théophile OBENGA découvre le livre de Cheikh Anta DIOP Nations nègres et Culture - De l'Antiquité nègre égyptienne aux problèmes de l'Afrique noire d"aujourd'hui. dont la lecture déterminera alors définitivement sa trajectoire intellectuelle. Théophile OBENGA, déjà formé à la philosophie, maîtrisant le grec ancien et le latin, s'oriente de manière décisive vers l'égyptologie et la linguistique. Il suit les enseignements de grands noms de la linguistique historique : Henri FREI à l'Université de Genève et Émile BENVENISTE au Collège de France à Paris. En 1973, il publie aux Éditions Présence Africaine son premier ouvrage, L'Afrique dans l'Antiquité - Égypte ancienne - Afrique Noire, préfacé par Cheikh Anta DIOP. Le lecteur y trouvera des chapitres fondamentaux consacrés à la comparaison de la langue égyptienne ancienne et des langues négro-africaines contemporaines, ainsi qu'aux écritures anciennes du continent africain.
En 1974, l'UNESCO organise dans le cadre de la rédaction de l'Histoire générale de l'Afrique un colloque intitulé Le peuplement de l'Égypte ancienne et le déchiffrement de l'écriture méroïtique. Ce colloque rassemble une vingtaine de spécialistes appartenant à l'Égypte, au Soudan, à l'Allemagne, les USA, la Suède, le Canada, la Finlande, Malte, la France, le Congo et le Sénégal. L'Afrique sub-saharienne d'aujourd'hui est représentée par Cheikh Anta DIOP et Théophile OBENGA. L'Égyptologie française est en particulier représentée par l'égyptologue grammairien Serge SAUNERON. La fécondité de l'apport des deux chercheurs africains, notamment dans le domaine de la linguistique, a été reconnue par la grande majorité des participants et consignée dans le compte-rendu du colloque.
Durant les années 1980, Théophile OBENGA dirige le CICIBA (Centre International des Civilisations Bantu) dont le siège se trouve à Libreville au Gabon. Il crée la revue Muntu.En 1991, c'est le retour au Congo à l'Université Marien NGOUABI de Brazzaville où il donne un enseignement en égyptologie. 
Théophile OBENGA poursuit sa collaboration avec l'UNESCO dans le cadre de la rédaction de l'Histoire culturelle et scientifique de l'humanité. A partir de 1995, il enseigne l'égyptologie à Temple University à Philadelphie aux USA. En 1998, avec les collaborateurs de la revue ANKH il assure un enseignement de l'égyptologie à Paris d'avril à août. Il est actuellement Chef du département des Etudes africaines à l'Université de San Francisco aux Etats-Unis. Il y enseigne 
l'Egyptologie.
Il publie successivement aux Éditions l'Harmattan La philosophie africaine de la période pharaonique - 2780-330 av. notre ère (1990), Origine commune de l'égyptien ancien et des langues négro-africaines modernes - Introduction à la linguistique historique africaine (1993), La géométrie égyptienne (1995). Aux Éditions Présence Africaine : Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx - Contribution de Cheikh Anta Diop à l'historiographie mondiale (1996), L'histoire sanglante du Congo (1998). Théophile OBENGA dirige ANKH, Revue d'Égyptologie et des Civilisations africaines, créée en février 1992.


Oeuvres : 

L’Afrique dans l’Antiquité — Égypte ancienne-Afrique noire (Paris, Présence Africaine, 1973.)

Introduction à la connaissance du peuple de la République Populaire du Congo (Brazzaville, Librairies Populaires, 1973.)
Afrique centrale précoloniale – Documents d’histoire vivante (Paris, Présence Africaine, 1974.)
La Cuvette congolaise. Les hommes et les structures. Contribution à l’histoire traditionnelle de l’Afrique centrale ( Paris, Présence Africaine, 1976.)
Le Zaïre, Civilisations traditionnelles et Culture moderne (Archives culturelles d’Afrique centrale) (Paris, Présence Africaine, 1977.)
La vie de Marien Ngouabi 1938-1977 (Paris, Présence Africaine, 1977.)
Stèles pour l’avenir (poèmes) (Paris, Présence Africaine, 1978.)
Pour une Nouvelle Histoire ( essai)(Paris, Présence Africaine, 1980.)
La dissertation historique en Afrique. A l’usage des étudiants de Première Année d’Université, Dakar, Nouvelles Éditions Africaines (Paris, Présence Africaine, 1980.)
Sur le chemin des hommes. (Essai sur la poésie négro-africaine, Paris, Présence Africaine, 1984.)
Littérature traditionnelle des Mbochi. Etsee le Yamba (Paris, Présence Africaine, 1984.)
Les Bantu, Langues-Peuples-Civilisations (Paris, Présence Africaine, 1985.)
Astres si longtemps. (Poèmes en Sept Chants, Paris, Présence Africaine, 1988, Collect. : "Poésie".)
La Philosophie africaine de la période pharaonique - 2780-330 avant notre ère (Paris, L’Harmattan, 1990.)
Origine commune de l'égyptien ancien, du copte et des langues négro-africaines modernes — Introduction à la linguistique historique africaine (Paris, L’Harmattan, 1993.)
La Géométrie égyptienne - Contribution de l'Afrique antique à la méthématique mondiale (Paris, L’Harmattan, 1995.)
Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx - Contribution de Cheikh Anta Diop à l'historiographie mondiale (Paris, Présence Africaine, 1996.)